Cadavre x by Patricia Cornwell

Cadavre x by Patricia Cornwell

Auteur:Patricia Cornwell [Cornwell, Patricia]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782253171829
Publié: 1999-10-19T22:00:00+00:00


25

MAMO DÉCIDA DE RESTER avec Eggleston et Ham, également appelés les Breakfast Boys à cause de leurs noms de famille[3], tandis qu’ils se chargeaient de relier tous les points de sang avec du fil, ce qui n’avait pas grande utilité.

Je rentrai chez moi. Une couche de givre couvrait les arbres et les pelouses. Il ne manquait plus au tableau qu’une coupure d’électricité, et ce fut exactement ce qui arriva.

Lorsque je pénétrai dans ma résidence, toutes les maisons étaient plongées dans l’obscurité, et Rita, chargée de la sécurité, environnée de toutes ses bougies dans le pavillon de garde, avait l’air d’une spirite en pleine méditation.

— Pas un mot, j’ai compris, lui dis-je.

La lueur des bougies vacillait derrière les vitres lorsqu’elle sortit en resserrant sa veste d’uniforme contre le froid.

Elle secoua la tête.

— Plus d’électricité depuis 21 h 30. Tout ce qu’on a dans cette foutue ville, c’est du gel.

Le quartier entier semblait obéir à un couvre-feu total, comme si nous étions en guerre, et le ciel était trop couvert pour distinguer quoi que ce soit, même un rayon de lune.

J’éprouvai beaucoup de difficultés à trouver mon allée et faillis tomber sur les marches de mon perron à cause du verglas.

Je m’accrochai à la rampe, et parvins à mettre la main sur la bonne clé. L’alarme était toujours branchée, puisqu’elle fonctionnait sur une batterie de secours, mais celle-ci ne durerait pas plus de douze heures. Nous avions déjà connu des coupures d’électricité dues au gel durant plusieurs jours.

Je composai mon code, puis remis l’alarme en marche. J’avais besoin d’une douche. Il était hors de question que je me rende dans le garage pour jeter mes vêtements dans la machine à laver, et la simple idée de traverser la maison plongée dans le noir en courant toute nue jusqu’à la salle de bains me terrorisa. Le silence était absolu, à l’exception du bruit étouffé de la neige fondue.

Je dénichai toutes les bougies possibles et entrepris de les placer aux endroits stratégiques de la maison. Je trouvai des lampes torches, puis allumai un feu de cheminée. L’intérieur de la maison ne fut plus que poches d’obscurité que les minces langues de feu léchant les bûches repoussaient un peu. Au moins le téléphone fonctionnait-il, même si, bien entendu, le répondeur s’était désactivé.

J’étais incapable de me détendre. Je finis par me déshabiller dans ma chambre et me laver au gant. J’enfilai une robe de chambre et des chaussons en me demandant ce que je pourrais bien faire pour m’occuper, n’étant pas du genre à rester l’esprit vide. J’espérais qu’il y avait un message de Lucy, mais que je ne pouvais pas l’écouter pour l’instant. J’écrivis des lettres que je froissai aussitôt pour les jeter au feu. Je regardai le papier devenir brun sur les bords, prendre feu puis noircir.

La neige continuait de tomber, et il se mit l’intérieur.

La température continua de tomber lentement dans la maison, tandis que les heures s’écoulaient. Je tentai de dormir, sans parvenir à me réchauffer. Mon esprit ne cessait de vagabonder, passant de Lucy à Benton, puis à la scène du crime que je venais de quitter.



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